Premier jour des visites, avec le Museum Pass de Venise qui nous ouvre les portes de 8 musées de la ville.

On commence par prendre un café au bord de l’eau, histoire de nous requinquer.

Il faut qu’on aille retirer le pass dans un des musées du pass pour être tranquilles pour le séjour.

Le premier musée du séjour est le Ca’Rezzonico, un palais-musée somptueux sur le Grand Canal, dédié au XVIIIᵉ siècle vénitien, qui témoigne d’une famille en plein essor : celle de Carlo Rezzonico. Il est devenu pape sous le nom de de Clément XIII en 1758 — et le palais reflète cette ascension sociale : vaste salon de bal, mobilier raffiné, lustres dorés…

Pour déjeuner, nous choisissons un espèce de snack/bar qui donne assez envie, et il y a déjà la queue. Le but est de manger un peu sur le pouce pour arriver pendant l’heure du déjeuner au Palais des Doges pour être le plus tranquille possible. On se dirige donc doucement vers le palais avec à la main nos focaccia fourrées au pesto et ricotta.

Dans une jolie rue bordés de boutiques chic et vue sur une belle cathédrale, un couple nous conseille de faire attention à nos sacs car les pickpockets sont à l’oeuvre! On les remercie du tuyau, mais c’était sans savoir que les pickpockets « volaient » en fait… En effet, je sens un poids sur mon bras gauche et le temps de crier et de tout balancer en l’air sous la surprise, je vois une mouette se barrer avec la moitié de mon déjeuner! Il y avait une rue bondée, il fallait qu’il me choisisse cette saleté de mouette! xD

Des italiennes me disent « it’s okay, it’s okay », j’ai trouvé ça super gentil. On finit notre déjeuner dans un coin, assis le long d’une boutique, en profitant un peu de l’ombre et de notre focaccia, en scrutant le ciel quand même de temps en temps histoire de ;).

Petite stupeur passée, nous arrivons enfin place Saint Marc, qui est plutôt grande et aérée! JE ne l’avais pas du tout imaginée comme cela. Il n’y a pas tant de touristes, ni tant de pigeons que ça, mais pour ce qui est des touristes, on est sûrement en fin de saison…

Sur la photo, on voit la Basilique de Saint Marc, le campanile de Saint Marc (la tour rouge) et un bout du Palais des Doges au fond à droite, notre objectif du jour.

Comme nous avons déjà le pass Musées de Venise, nous entrons presque immédiatement dans le palais, et je suis encore une fois assez étonnée du peu de temps d’attente. Même en n’ayant pas de billets prépayés, la queue du ticket office est plutôt correcte.

Le Palazzo ducale est un monument emblématique de Venise, on ne pouvait pas ne pas le visiter. C’est un symbole de la République de Venise, un lieu qui a commencé à abriter la résidence du doge (le chef de la République) dès le IXè siècle, ainsi que les principales institutions politiques, administratives et judiciaires, comme le Sénat, le Tribunal des 10 (très redouté) et les prisons… Aujourd’hui, il n’est plus qu’un musée et un lieu culturel.

A l’époque, tout le monde pouvait dénoncer un crime en l’écrivant sur un bout de papier et en l’introduisant dans une « bouche de lion ». C’était assez rare mais quand cela arrivait, c’était pris très au sérieux et il y avait systématiquement une recherche.

Cela me fait penser au Tribunal des 10 parce que j’ai ai parlé vite fait au-dessus…. Il a été créé en 1310, après une tentative de coup d’État menée par Bajamonte Tiepolo. Le Conseil fut instauré comme organe temporaire pour garantir la sécurité de l’État… mais il devint permanent dès 1334. Il était composé de dix membres élus parmi les familles patriciennes, renouvelés régulièrement et assistés de trois chefs (les Capi dei Dieci). Ils avaient pour mission d’assurer la sécurité de la République, prévenir les complots et juger les crimes politiques ou graves menaces contre l’État. Pour ce faire ,ils avaient des pouvoirs très étendus : jugement de causes sensibles (crimes d’État, corruption, atteintes à l’ordre public), enquête sur les conspirations et la trahison, surveillance des magistrats, contrôle des espions et des services secrets de Venise… Les procédures étaient souvent secrètes, les audiences pouvaient se dérouler à huis clos, et les sentences étaient parfois rendues sans appel. Il pouvait prononcer des peines très lourdes, allant de l’exil à la peine de mort. C’est pourquoi ce Conseil était très redouté et il symbolique la sévérité de la République de Venise.

Une « bouche de lion »

La salle du grand conseil est l’une des plus vastes salles d’Europe (53 m × 25 m), décorée de toiles gigantesques de Tintoret, Véronèse et d’autres maîtres. J’ai entendu une guide dire qu’il y avait 600 anges représentés entre les chaises et le plafond. Pourquoi ? Je ne suis pas restée pour écouter :p.

Depuis le palais, nous accédons aux prisons par le fameux « pont des soupirs », symbole célèbre et bizarrement romantique quand on connait sa signification… C’est un petit pont en pierre, séparé au milieu, qui relie le Palais des Doges et les nouvelles prisons, situées de l’autre côté du rio di Palazzo. Il servait au transfert des prisonniers depuis les salles de jugement du Palais des Doges (notamment le Conseil des Dix) vers leurs cellules. Les détenus passaient par ce pont après leur condamnation, parfois pour de longues peines ou même la mort. De là vient son nom : selon la tradition, les prisonniers poussaient un dernier soupir en apercevant par les petites ouvertures grillagées la lagune et la liberté qu’ils allaient perdre.

C’est donc assez bizarre de voir des gondoles et des amoureux passer dessous :p. Mais apparemment, une légende moderne dit que les couples qui s’embrassent sous le Pont des Soupirs au coucher du soleil, au son des cloches de San Marco, auront un amour éternel. Ma foi !

Revenons à notre visite, nous sommes donc passés du palais aux « nouvelles » prisons en passant donc par ce fameux pont des soupirs, nous y avons même fait un aller-retour et donc oui, il est bien séparé par le milieu =D. J’ai essayé de prendre une photo du pont depuis la partie des prisons mais le mur est très épais et il y avait une double grille…

Une fois sortis du Palais des Doges, nous le contournons pour aller voir ce fameux pont des soupirs mais de l’extérieur.

Après ça, on déambule un peu encore dans les rues, et nous décidons d’aller visiter le musée Correr qui est sur la place Saint Marc, donc vraiment pas loin… Même si en déambulant finalement, on arrive vite à faire quelques pas en plus mine de rien…

Le musée Correr a été fondé grâce au legs d’un noble vénitien Teodoro Correr (1750-1830), collectionneur passionné qui donna sa vaste collection de peintures, sculptures, objets et manuscrits à la ville et qui voulait le rendre accessible à tous.

Ce musée est immense, lui aussi, et pour le coup, je l’ai trouvé quand même moins intéressant. Pour moi, c’était une succession de tableaux et d’arts, qui n’avaient parfois pas trop de rapport les uns avec les autres. J’ai pris peu de photos, sauf les oeuvres qui apparemment étaient vraiment notables, et évidemment celles qui m’ont un peu plus tapées dans l’oeil.

Deux Dames vénitiennes, peinture à l’huile de Vittore Carpaccio, artiste italien de la Renaissance.

La partie du musée que j’ai trouvé le plus intéressant était la partie plus « historiques » du palais : les appartements de la Princesse Elisabeth d’Autriche, plus connue sous le nom de « Sissi »! Ils avaient été fermés pendant 22 ans et ont rouvert en 2012 au public.

J’ai aimé les rideaux que voulez-vous!
la très jolie salle de bal !

La fin de journée approche, nos pieds et nos bas du dos nous réclament du repos ! Nous nous baladons doucement mais sûrement vers le pont Rialto, emblême de Venise, qui sera notre dernier « must see » de cette première journée de balade vénitienne.

En chemin, je me chope ma première boule de glace italienne, super bonne !

Le Rialto était le cœur commercial et financier de Venise. Pendant longtemps, c’était le seul pont qui permettait de relier les deux rives du grand canal. Il était autrefois simplement en bois, mais il s’est effondré plusieurs fois, notamment pendant un cortège en 1444. Aujourd’hui, c’est un pont en pierre, et il n’est plus le seul à relier les deux rives, il y en a 4 en tout.

Rialto
Vue du pont Rialto

Et voilà, nous prenons le bus (deux en réalité) pour rentrer au camping, où nous passons un peu de temps au bord de la piscine. Je commence à faire ce blog mais je galère à jongler entre le téléphone et l’ordi, certaines photos ne se téléchargent pas… On verra ce que ça donne quand je publierai!

A demain !

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